• "Aujourd'hui je reprends les cours avec une certaine appréhension. Je ne suis pas inquiète pour les cours mais la discussion qu'Alexandre et moi avons eu se répète dans ma tête. Je ne comprends pas. Pourquoi m'a-t-il dit cela? Pourquoi m'a-t-il rendu mon couteau? Et enfin, pourquoi m'a-t-il pris dans ses bras? Alors j'appréhende le moment où nous nous verrons. Je ne pourrais pas l'éviter puisque lui et Sophie doivent rester avec moi à cause de ma soudaine envie de suicide... On toque, je me lève automatiquement, toujours plongé dans mes pensées pour trouver une solution à mon problème. J'ouvre. Je regarde mon visiteur, je suspend tous mes gestes comme pétrifié."

    J'espère que ça vous as plu.

    The Black day


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  • Je suis de retour dans ma chambre. Les cours d'aujourd'hui sont terminés, et les élèves ont tous dîné. Ma chambre est telle que je l'ai laissée. Je marche un peu. Malgré le fait que le sang ait été nettoyé son odeur est encore présent dans toutes la chambre, me donnant la nausée. Je me dirige vers la fenêtre, écarte les rideaux et l'ouvre. L'air froid de la nuit me pique le visage. Je respire. Je contemple le paysage plongé dans l'obscurité de la nuit. Quelqu'un toque. Je soupire et me dirige vers la porte. Je tourne la poignée et l'ouvre. Je reste interdite. Devant moi se trouve Alexandre. Je le regarde, avant de dire:

    "-Les garçons sont interdis dans ce dortoir à cette heure-ci. Qu'est-ce que tu viens faire ici?

    -J'avais à te parler."

    Je le dévisage, et reprends:

    "-Reste pas planté comme un idiot. Entre, j'imagine que l'on peut faire une exception."

    Il me dévisage à son tour, hésite et finit par entrer. Je ferme la porte derrière lui.

    "-Donc de quoi voulais tu me parler? Je te préviens, si tu es là pour me faire la morale tu peux repartir tout de suite.

    - Eh bien c'est dommage puisque c'est en partie pour ça que je viens te voir et je ne compte pas m'en aller avant d'avoir terminé notre petite discussion.

    - Tu es vraiment quelqu'un de têtu.

    - Je vais prendre ça comme un compliment.

    -Ne tourne pas autour du pot et rentre dans le vif du sujet s'il-te-plait, je ne veux pas y passer la nuit.

    - Dans ce cas, je vais être très clair. Pourquoi as-tu tenté de te suicider?

    -Pour une raison assez simple, parce que je devais mourir ce jour là, il y a huit ans, en même temps que mes parents et que mon ami. Voilà pourquoi je veux mourir mais tu n'as strictement aucune idée de ce que c'est que de voir la mort de ses propres yeux. Ce sentiment d'impuissance, tu ne le connais pas."

    Je me sens vidée, le souffle saccadé, les yeux embués de larmes, je le regarde. Il reste calme, les yeux posés sur moi et reprend:

    " - Je le connaîs.

    - Je ne comprends pas.

    - Je ne peux pas comparer nos histoires, ni même prétendre avoir souffert autant que toi mais je l'ai connu ce sentiment d'impuissance. Moi aussi j'ai vu la mort."

    Il s'arrête puis continue:

    "- Il y a cinq ans mon père m'a emmené voir un match de baseball pour fêter mon anniversaire. Ma mère était restée à la maison pour garder mes deux sœurs. Tous se passait bien, nous avions eu de belles places et l'équipe que l'on était venu supporter avait gagner le match. Nous avons repris la voiture pour rentrer. Nous avions pris l'autoroute pour rentrer plus vite. Le camion qui était devant nous à freiner brusquement et nous sommes entrés en collision. Mon père est mort sur le coup et moi j'ai survécu."

    Je n'ose pas parler. Par chance il reprend la parole:

    "-Tu n'es pas la seule à avoir un passé douloureux. Et lorsque cela arrive, deux choix s'offrent à toi, soit tu acceptes d'affronter la réalité et tu te bats pour vivre, soit tu restes là à te morfondre."

    Il se met à fouiller dans sa poche, et sort un objet emballé dans un mouchoir. Il me le tend:

    "- Je te laisse faire ton choix."

    Je le déballe. Une lame scintillante. C'est mon couteau suisse. Mon regard va du couteau à Alexandre et je lui réponds:

    "- Pourquoi ?

    - Ce n'est pas aux autres de décider pour toi mais il y a toujours des personnes qui tiennent à toi.

    -Je peux te poser une question?

    -Tu es déjà entrain de m'en poser une donc continue.

    -Pourquoi tu as continué de te battre?

    -Parce que il y avait encore des personnes qui tenaient à moi. Et toi, que comptes-tu faire?

    -Je ne sais pas, tout le monde à pitié de la pauvre petite fille qui a perdu ses parents. Il n'y a personne qui tienne vraiment à moi. Mes amis m'ont tourné le dos après ce qu'il s'est passé.

    -Sophie ne te tournera pas le dos.

    -Elle a pitié de moi.

    - Elle n'a pas pitié de toi, elle s'inquiète pour toi, tout comme je m'inquiète pour toi."

    A peine a-t-il prononcé ces mots qu'il me prend dans ses bras et ajoute:

    "-Sophie et moi sommes tes amis et on ne te tournera pas le dos."

    Il me lâche puis se dirige vers la porte avant de me dire au revoir. Il ferme la porte et le bruit de ses pas s'évanouissent dans le couloir. Je m'adosse à un mur. Qu'est-ce qu'il vient de se passer?

     


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  • "Je suis de retour dans ma chambre. Les cours d'aujourd'hui sont terminé, et les élèves ont tous dîné. Ma chambre est tel que je l'ai laissé. Je marche un peu. Malgré le fait que le sang aie été nettoyé son odeur est encore présent dans toutes la chambre, me donnant la nausée. Je me dirige vers la fenêtre, écarte les rideaux et l'ouvre. L'air froid de la nuit me pique le visage. Je respire. Je contemple le paysage plongés dans l'obscurité de la nuit. Quelqu'un toque."

    Voilà j'espère que ça vous a plu. Je crois que vous avez compris que je vais reprendre le même rythme que l'année dernière. C'est à dire un chapitre par semaine. L'extrait le dimanche à 15h et le chapitre le lundi à 15h. Sauf pendant les vacances. Voilà bonne lecture.

    The Black day qui s'active.


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  • Alexandre fait les cents pas devant la porte de l'infirmerie. Sophie, qui est assise sur une chaise le suit du regard, inquiète, incapable de le rassurer ou de se rassurer elle-même. L'attente est longue. Cela fait bientôt une heure qu'Espérance a été admise à l'infirmerie et il n'y a toujours aucune nouvelle d'elle. Des bruits de pas se font entendre derrière la porte. Alexandre s'arrête de marcher et ils regardent tout les deux la porte comme si leur vie en dépendait. La porte s'ouvre. L'infirmière apparaît et leur fait signe d'entrer. Personne ne parle. Ils entrent. Devant eux un lit, et dans ce lit, le corps pâle d'Espérance. Les deux adolescents s'approchent du lit. Alexandre regarde le visage d'Espérance, une expression paisible sur son visage qu'il ne lui connaissait  pas. Il pose sa main sur celle d'Espérance. Elle est tiède. Il pousse un soupir de soulagement avant de dire:

    "Elle dort."

    Sophie sourit puis se tourne vers l'infirmière qui jusqu'à présent était restée en retrait.

    "-Va-t-elle dormir encore longtemps?

    -Normalement, elle devrait se réveiller dans les prochaines heures.

    -Je vois.

    -Il serait préférable que vous retourniez en cours.

    - Aucun de nous deux ne peux rester? Ajoute Alexandre sans se retourner.

    -Je comprends votre inquiétude, mais... elle s'arrête et regarde tour à tour les deux adolescants. Elle  soupire:

    "-Seul l'un de vous pourra rester.

    -Reste, déclare alors Sophie à Alexandre.

    -Merci." Répond ce dernier, reconnaissant.

    Sophie se lève et se dirige vers la sortie. L'infirmière avance une chaise pour Alexandre avant de quitter la pièce. Il s'y assoit serrant la main d'Espérance.

    Tout n'est plus que silence, froid, tout est noir, je ne sens plus mon corps. Alors c'est ça la mort? Une errance éternelle dans un endroit vide qui rendrait fou n'importe quelle personne saine d'esprit. C'est un sommeil éternel sans rêves... Je sens quelque chose... Quelque chose de chaud...Je sens ma main enveloppée d'une étrange chaleur. Je ne suis pas morte. Les bruits légers d'une respiration remplacent peu à peu le silence. La douleur de mon poignet efface brutalement la chaleur de ma main. L'obscurité qui m'enveloppait se transforme en une lumière aveuglante. Ma vue est trouble. Je perçois tout de même une silhouette. Elle se penche, elle dit mon prénom. J'ai l'impression d'être dans de l'eau. Les sons et les contours deviennent plus nets. Je finis par reconnaître la silhouette. C'est celle d'Alexandre. Je regarde autour de moi et je reconnais sans difficulté l'infirmerie. Mon regard se pose à nouveau sur Alexandre:

    "Je suis encore en vie."

    Il me regarde comme si j'étais une imbécile avant de répondre:

    "A t'entendre, on dirait que c'est une mauvaise nouvelle.

    -J'aurais préféré mourir.

    -Imbécile!!

    Je m'apprête à répliquer quand Alexandre me coupe en me giflant. Je reste sans voix. Je passe ma main sur ma joue encore douloureuse. Il se lève.

    "Si tes parents t'ont donné la vie, ce n'est pas pour la gaspiller inutilement!! Je vais prévenir Sophie que tu vas mieux. Elle s'inquiète plus pour toi que toi apparemment."

     Il se dirige vers la porte. Malgré mon corps encore douloureux je me lève en silence, fais quelques pas et trébuche. Je ferme les yeux pour ne pas voir ma chute, mais elle est comme suspendue. Lorsque je rouvre les yeux, je comprends, Alexandre m'a rattrapée in extremis. Je me relève et il me lâche.

    "Retourne te reposer tu es trop faible."

    Je ne lui laisse pas le temps de continuer et me mets à son niveau pour lui rendre la gifle qu'il m'a donnée un peu plus tôt.

    "Qui est faible?"

    Je me retourne et repars vers le lit. Je murmure un "merci" suffisamment fort pour qu'il l'entende. J'entends Alexandre quitter la pièce puis discuter avec l'infirmière sans comprendre ce qu'ils se disent.

    Un peu plus tard l'infirmière vient me voir pour me dire que je peux maintenant retourner dans ma chambre et que si je le veux, je peux retourner en cours demain mais je ne dois pas me surmener. Je sors de l'infirmerie quand j'entends Sophie m'appeler tout en courant vers moi. Je la regarde, étonnée. Pourquoi est-elle là? J'entends une autre personne arriver derrière elle. C'est Alexandre, avec une belle marque rouge sur la joue. Je ne peux m'empêcher de rire. Sophie me regarde, l'air ahuri:

    "J'ai raté quelque chose?"

    Je lui fait signe de regarder le visage d'Alexandre. Elle reprend:

    "Ah! Ça, il refuse de me l'expliquer. Tu sais quelque chose?

    "Quelqu'un qu'il avait jugé trop faible l'a remis à sa place. Sinon que faites-vous ici?"

    Sophie sourit:

    "A partir d'aujourd'hui on ne te lâche plus d'une semelle! Ordre du professeur!"

    Je les regarde tour à tour. Ma réaction semble être assez drôle car Alexandre c'est mis à rire comme un enfant. Un fou rire contagieux puisque Sophie se met à rire à son tour. Alexandre ajoute:

    " Tu vois, tous le monde s'inquiète pour toi, alors reprend toi."

    Je souris et dis à mi-voix:

    "Oui..." 

     


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  • Et oui, je reprends du service. Il faut dire que je n'ai pas tout de suite réussi à me trouver un rythme convenable, mais mieux vaut tard que jamais. Vous pouvez remercier ma correctrice pour m'avoir obligée à me dépêcher parce que sinon vous seriez encore entrain d'attendre. Donc sans plus attendre voici l'extrait du chapitre le plus long que j'ai écrit à ce jour et cette fois-ci ce n'est pas un extrait mais deux que je vous offre pour me faire pardonner:

    "Alexandre fait les cents pas devant la porte de l'infirmerie. Sophie, qui est assise sur une chaise le suit du regard, inquiète, incapable de le rassurer ou de se rassurer elle-même. L'attente est longue. Cela fait bientôt une heure qu'Espérance a été admise à l'infirmerie et il n'y a toujours aucune nouvelle d'elle. Des bruits de pas se font entendre derrière la porte. Alexandre s'arrête de marcher et ils regardent tout les deux la porte comme si leur vie en dépendait. La porte s'ouvre. L'infirmière apparaît et leur fait signe d'entrer. Personne ne parle. Ils entrent. Devant eux un lit, et dans ce lit, le corps pâle d'Espérance." (début du chapitre)

    "Tout n'est plus que silence, froid, tout est noir, je ne sens plus mon corps. Alors c'est ça la mort? Une errance éternelle dans un endroit vide qui rendrait fou n'importe quelle personne saine d'esprit. C'est un sommeil éternel sans rêves... Je sens quelque chose... Quelque chose de chaud...Je sens ma main enveloppée d'une étrange chaleur. Je ne suis pas morte. Les bruits légers d'une respiration remplace peu à peu le silence. La douleur de mon poignet remplace la chaleur de ma main. La lumière aveuglante remplace l'obscurité. Ma vue est trouble. Je perçois tout de même une silhouette. Elle se penche, elle dit mon prénom. J'ai l'impression d'être dans de l'eau. Les sons et les contours deviennent plus nets." (retour au point de vue d'Espérance)


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