• Pendant la période des vacances les chapitres seront surement très irréguliers pour des raisons de déplacement... A la rentrée, dès que j'aurais pris un rythme régulier je vous préviendrai et remettrai à jour la date de sortie des chapitres.

    Merci de votre compréhension 

    The Black Day et The Sweety Day


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  • Aujourd'hui c'est mon anniversaire, la psychologue du bâtiment m'a accordé une journée de repos. Les volets de ma chambre sont fermés. La pièce est plongée dans la pénombre, seul un filet de lumière passe sous la porte. Hier, je n'ai pas totalement enlevé mon uniforme. Je ne porte plus que la jupe, la chemise et la cravate à moitié dénouée. Je suis assise sur mon lit, les genoux remontés sous mon menton. Je tiens dans ma main un crayon. Je dessine sur des pages de mon carnet. Sur mon lit se trouve de nombreuses photos en noir et blanc de ma famille. Mon père, ma mère, mes amis... Ils sont tous morts par ma faute emportant mon humanité à jamais. Tout est de ma faute. Si seulement ils ne m’avaient pas connue, si seulement je n’avais pas existé, si seulement… Mon existence est un danger pour tous ceux qui me connaissent. Pourquoi ce n’est pas moi qui suis morte ? Pourquoi dois-je faire souffrir les autres ? Pourquoi je n’ai pas le droit de les rejoindre maintenant ? C’est vrai cela, qui m’en empêcherai ? Célia et Pierre ne sont pas là, je suis toute seule, plus personne ne pourra m’arrêter. Je me lève, cherche ma sacoche. Je la trouve dans un coin de la chambre. Je prends mon couteau Suisse, sors la lame brillante dans l’obscurité. Je l’observe comme si je découvrais cet objet pour la première fois et dont je ne connaîtrais pas l'utilité. Je fais glisser doucement la lame sur mon avant-bras gauche. Je commence à entailler légèrement mon poignet. La douleur est légère comparé à celle que mes parents avaient ressenti. Un peu de liquide rouge commence à sortir. Du sang. C'est beau le sang vous ne trouvez pas? Mais pour préserver sa beauté il ne faut pas le voir. Je continue à entailler mon poignet, le filet de sang commence à grossir. Ma vue se trouble, le couteau tombe, je m'affaisse. Je vais enfin pouvoir me faire pardonner d'avoir existé. Je ferme les yeux.

     

    Alexandre regarde sa montre. Il ne reste que quelques minutes avant la fin des cours du matin. Il fixe la place vide d'Espérance. Sophie et lui avaient décidé, un peu plus tôt dans la matinée, de lui rendre visite suite à son absence. Sophie était très inquiète et elle n'eu pas à trop forcer Alexandre qui se faisait, même si il ne se l'avouait pas réellement, lui aussi du souci pour Espérance. La cloche sonne, Alexandre et Sophie rangent rapidement leurs affaires. Ils sortent de la classe et se dirige vers la chambre d'Espérance. Ils arrivent devant la porte de sa chambre. Alexandre toque, aucune réponse. Il appuie sur la poignée, la porte s'ouvre. Il entre, la pièce est plongée dans la pénombre. Il est difficile de voir à plus d'un mètre. Une étrange odeur flotte dans l'air. Il tâtonne le mur à la recherche d'un interrupteur. Il finit par le trouver et allume la lumière. Il ferme les yeux ébloui. Lorsqu'il les rouvre, il comprend d'où venait cette étrange odeur, du sang, le sang d'Espérance. Il se précipite vers le corps inanimé d'Espérance jonchant au milieu de la chambre. Il ordonne à Sophie, qui était restée pétrifiée devant cette scène d'horreur, d'aller chercher l'infirmière. Sophie s'exécute et part en courant. Alexandre pose sa main sur le front d'Espérance pour contrôler sa température. Heureusement elle n'est pas froide. Il s'approche d'elle pour s'assurer qu'elle respire toujours. Le souffle est faible mais régulier. Il n'y a pas de bruit. Alexandre cherche la blessure. Lorsqu'il voit les poignets et le couteau en sang d'Espérance, sa respiration devient haletante et il serre la main d'Espérance. Les bruits de pas d'une personne courant résonnent dans les couloir. Sophie et l'infirmière se précipite à l'intérieur de la chambre. Alexandre lâche la main d'Espérance et se recule. L'infirmière examine le corps en silence. Ses deux assistants arrivent alors avec un brancard. Espérance est emmenée vers l'infirmerie, Sophie la suivant de près. Alexandre sort de la chambre quelques seconde après que la pièce soit vide, le couteau ensanglanté d'Espérance en main.


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  • Bonjour à tous, le blog va revenir à son état normal. Pour moi ainsi que pour mes amis le brevet c'est fini mais ça ne veux pas dire que The sweety day et moi même devons nous reposer sur nos lauriers. Alors, pour vous remercier de votre patience voici un extrait du prochain chapitre :

    "Aujourd'hui c'est mon anniversaire, la psychologue du bâtiment m'a accordé une journée de repos. Les volets de ma chambre sont fermés. La pièce est plongée dans la pénombre, seul un filet de lumière passe sous la porte. Hier, je n'ai pas totalement enlevé mon uniforme. Je ne porte plus que la jupe, la chemise et la cravate à moitié dénouée. Je suis assise sur mon lit, les genoux remontés sous mon menton. Je tiens dans ma main un crayon. Je dessine sur des pages de mon carnet. Sur mon lit se trouve de nombreuses photos en noir et blanc de ma famille. Mon père, ma mère, mes amis... Ils sont tous morts par ma faute emportant à jamais mon humanité dans le néant. "


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  • En raison d'une période d'examen  qui approche je me vois dans l'obligation de mettre en pause l'histoire d'Espérance pour pouvoir réviser dans de meilleurs conditions. Donc voici la période pendant laquelle le blog sera inactif:

    14/06/2015 au 26/06/2015(inclus).

    Donc pour ceux qui n'ont pas encore deviner l'examen en question je passe le brevet, donc à dans deux semaines :p

    The Black Day en pleine révision.


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  • Demain, c'est mon anniversaire. Je n'ai pas dormi à cause de mes cauchemars. Je mentirais si je disais qu'il n'y avait que cela qui m'empêchait de dormir, les paroles d'Alexandre me revenant sans cesse en tête. Jusqu'à maintenant j'ai toujours pris soin de cacher la légère customisation dans mon dos ainsi que mon œil gauche. Je m'approche du miroir et soulève la mèche qui le couvre laissant apparaître un œil vide d'âme. Je suis née avec un œil dont l'iris est incolore contrastant tellement avec mon œil droit d'un brun si foncé que l'on le croirait noir. J'aurais encore préféré que mes deux yeux est une couleur même si elles sont différentes. Je prends ma brosse et commence à coiffer mes cheveux. Je réalise rapidement une tresse sur le côté découvrant mon dos et mettant le phœnix de celui-ci un peu plus en valeur que d'habitude. Je prends ma sacoche et descends prendre mon petit déjeuner, il ne reste que quelques élèves dans le réfectoire. Je me dirige vers la table sur laquelle la nourriture est servie. Je prends une pomme et sort. Il me reste encore 4 minutes et 32 secondes avant le début des cours. Je n'aurais pas le temps d'aller à la cabane et je n'en ai pas l'envie non plus. Je me ballade autour du bâtiment, les mains dans les poches de ma veste. Dans un coin peu fréquenté je retrouve le garçon qui avait brutalisé Sophie avec un autre élève qu'il maltraite. Je soupire avant de dire:

    "La leçon de la dernière fois ne t'a pas suffi à ce que je vois."

    Il me regarde avant de lâcher l'élève qu'il tenait par le col et ricane:

    "Tiens, tiens, tiens, mais ce ne serait pas l'élève qui a fuie une répétition dans sa salle de classe. Je te croyais tout de même un peu plus courageuse. Tu sais lorsque tu m'as battu la dernière fois ce n'était qu'un coup de chance. Je suis sûr que tu as pas réfléchi et que tu as fait deux ou trois mouvements au hasard."

    "Tu as raison sur un point. Oui, effectivement je n'ai pas réfléchi lorsque que je me suis mise à me battre puisque tout ce que j'ai fait était instinctif. Mais bon si tu veux vérifier par toi même que ce n'était pas un coup de chance alors vas-y approche."

    "Avec plaisir" cria-t-il en fonçant sur moi.

    Je cours vers lui, l'arrête et lui donne un coup de genoux dans le ventre. Je maîtrise quand même ma force pour éviter de lui faire trop mal. Il tombe à genoux. Je pars et c'est lorsque je cherche l'élève que je me rends compte que Sophie et Alexandre ont vu toute la scène depuis la butte en terre. Je ne fais pas attention à eux et me dirige vers la salle de classe.

    J'arrive devant la salle et m'adosse au mur les yeux fermés. Quelques minutes plus tard d'autres élèves arrivent. Dès qu'ils arrivent à proximité, ils se mettent à chuchoter. J'entends une fille m'appeler, aucun doute c'est belle et bien la voix de Mathilde. J'ouvre mon œil droit et elle se plante devant moi avec une expression que je connais trop bien et qui n'annonce rien de bon, avant de dire:

    "Alors ma pauvre Espérance, est ce que tu vas mieux? Tu avais vraiment l'air mal en point hier. Je suis vraiment désolée pour toi, tu as perdu ta seule amie dans la même journée. Elle est idiote mais elle à tout même fini par se rendre compte que tu ne vaux pas un clou. Toutefois il faut dire que idiotes comme vous êtes toutes les deux vous faisiez la paire. "

    Je réponds calmement:

    " Je vais beaucoup mieux merci. Que tu dises du mal de moi ne me dérange pas."

    Je marque une pause et ouvre mon œil gauche :

    "Mais je t'interdis de dire du mal de Sophie. J'espère que cette information est ancrée dans ton minuscule cerveau."

    Derrière Mathilde je peux apercevoir Sophie et Alexandre. Je ne leur porte pas plus d'attention puisque je suis en train de découvrir une nouvelle expression de Mathilde:

    "Depuis quand as tu cette chose à l'œil?!" S'exclame t-elle.

    "Mon œil? J'ai ça depuis toujours." dis-je d'un air nonchalant.

    "Tu mens je ne t'ai jamais vu avoir ça à l'œil!!"

    "Es tu sûre d'avoir déjà vu mon œil gauche? Il est toujours caché par mes cheveux. Comme mon phœnix d'ailleurs. Maintenant si tu veux bien m'excuser je préfère te laisser."

    Je me met à la toute fin du rang mais juste avant que je ne sois hors de portée je lui dis d'un ton moquer:

    "Je suis curieuse de savoir comment tu vas expliquer à Alexandre le fait que tu ai traité Sophie d'idiote."

    Je peux deviner l'expression de malaise qui se forme sur le visage de cette chère Mathilde.  Les élèves se remettent à chuchoter. Je m'éloigne un peu du groupe sans pouvoir m’empêcher de penser "C'est le retour de la démone sans cœur n'est ce pas?"

     


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