• Chapitre 22


    Je coiffe délicatement les cheveux de Sophie, nous avons décidé que je coifferais d'abord Sophie puis elle me coifferait après.
    - Que veux-tu?
    -Je ne sais pas amuse toi.
    -Très bien mais ne vient pas te plaindre après.
    Je regarde les cheveux de Sophie réfléchissant,  cette fête à l'air de tellement l'enthousiasmer alors je ferais des efforts pour elle mais pas pour mes parents adoptifs. Les cheveux de Sophie sont légèrement ondulés et lui arrive jusqu'aux omoplates. Je prends mèches d'un côté réalise une tresse et fait la même chose de l'autre côté. Je prends le reste des cheveux et réalise un chignon au quel je fixe les deux petites tresses. Je laisse Sophie juger du résultat. Elle se regarde dans le miroir puis me dit en souriant:
    -C'est parfait maintenant c'est ton tour.
    Je soupir et m'assois à sa place, avant qu'elle me demande quoi que ce soit je lui dis:
    -Je te laisse décider.
    Elle prend mes cheveux et les coiffe. Mes cheveux ayant beaucoup poussé ils m'arrivent presque jusqu'en bas du dos. Après avoir terminé de les brosser, elle me les tresse. Elle s'écarte avant d'ajouter:
    -Une coupe naturelle mais pas sans charme
    -Si tu le dis.
    Je me lève et attrape la boite contenant le reste de la tenue. Je mets le collier, les boucles d'oreilles puis enfile les ballerines. Je prends un petit album qui était aussi dans la boite. Je l'ouvre et le feuillette avec toutes les précautions du monde. Je finis par m'arrêter sur une photo et la sors. C'est une photo de ma mère, ces cheveux étaient un peu plus clairs que les miens, elle souriait et elle portait la même robe que moi. Je tendis la photo à Sophie qui m'observait. Elle regarde la photo attentivement et ajoute:
    -Elle te ressemble.
    -C'est ma mère.
    Je reprends la photo et la range à sa place.
    -Je propose que l'on aille rendre une petite visite à Alexandre pour voir s’il ressemble à un gentleman ou à un pingouin. Les paris sont ouverts
    -Je pari sur le gentleman. répondit Sophie
    -Moi, sur le pingouin.
    -Très bien alors la perdante à un gage.
    -Je suis sûr de gagner. Dis-je en rigolant
    Nous sortons et nous nous dirigeons vers la chambre où se trouvait Alexandre. Je pose ma main sur la poignée et regarde Sophie en souriant:
    -J'ouvre. Dis-je à l'intention d'Alexandre
    Et sans même attendre une réponse de sa part je tourne la poignée. Nous entrons dans la chambre, Alexandre était assis dans un fauteuil en train de lire. Sophie et moi l'observons sans rien dire.
    -Qu'y a-t-il?
    -Gentleman. Répond Sophie.
    -J'ai perdu.
    -Expliquez-moi?
    Nous nous mettons à rire sous le regard interloqué d'Alexandre. Une fois calmé Sophie se met à expliquer:
    -Nous avions parié sur ton apparence, j'avais parié sur une allure de gentleman et elle sur une allure de pingouin. Sauf qu'elle a perdu.
    -Je suis flatté de savoir que je ressemble à un gentleman mais je pense qu'une fille va avoir du souci à se faire pour m'avoir traité de pingouin.
    -Ne t'inquiète pas, répliqua Sophie, la perdante à un gage.
    -Il est hors de question que ce soit cet animal qui choisisse mon gage, c'est un sadique après tout.
    -Je prends sa pour une marque de respect de ta part, sinon qu'elle est le gage?
    -Je n'ai pas encore décidé autant réfléchir c'est une occasion à ne pas perdre.
    -Je n'aime pas trop la façon dont vous comploter tous les deux.
    Je m'adosse au mur en soupirant. Cette journée est déjà assez pénible comme ça. Je contemple Alexandre et Sophie qui discute de la meilleure manière d'utiliser mon gage. Ils ont l'air de tellement s'amuser et même si je pense bien m'entendre avec eux j'ai toujours l'impression que nous n'appartenons toujours pas aux même monde. Il y a comme un mur invisible qui nous sépare. J'ai envie de franchir ce mur toutefois j'ai peur de ce qui pourrait arriver si je passais dans leur monde. N’est-ce pas mieux comme ça? Ils sont heureux et je peux profiter d'un semblant de vie normale. Je ne peux pas en demander trop. Sans m'en rendre compte je m'étais mise à regarder sans regarder, si bien que je n'ai pas remarqué qu'Alexandre était planté devant moi. Je sursaute.
    -Tu t'es réveillé, dit-il d'un ton sarcastique, c'est la première fois que je vois quelqu'un dormir debout.
    -Je suis vraiment désolé mais ta beauté est aveuglante autant que ton ego d'ailleurs, répliquai-je sur le même ton.
    -Fille insolente je te rappelle que c'est pour toi que nous sommes venus ici. Par contre je dois reconnaître qu'il est vrai que ma beauté est éblouissante.
    -Quel enfant stupide...
    Sophie se lève d'un bon, je la regarde surprise.
    -Qu'y a-t-il?
    -J'ai complétement oublié de me maquiller.
    Surprise je ne peux pas m'empêcher de rire
    -Ne rigole pas, c'est très important
    Sur ce elle quitte rapidement la pièce. Je souris. Alexandre me regarde avant de dire:
    -Et toi tu ne te maquilles pas?
    -Très peu pour moi les trucs de filles c'est pas pour moi.
    -Tu devrais.
    -Comment, dis-je en faisant mine de m'énerver.
    -Je dis ça comme c'est tout.
    Je soupire et m'allonge sur le lit:
    -Tu es irrécupérable.
    -Tu parles de moi ou de toi, dit-il en souriant
    -Je n'en sais rien. Je suis fatigué avant même de m'être retrouvé au cœur de la bataille tu pense que ça veut dire quoi?
    Il me regarde surpris de la tournure qu'a pris la conversation.
    -Peut-être que tu es juste déprimée.
    -ça se tient mais je ne sais pas pourquoi mais j'ai vraiment un mauvais pressentiment concernant cette fête. D'habitude Pierre et Célia ne font pas attention à moi et encore moins me présente à leurs "amis".
    -J'aimerais bien pouvoir te rassurer mais j'ai aussi une drôle d'impression sur tes parents adoptifs. Dit-il en s'asseyant à côté de moi
    -Je n'aime vraiment pas cet endroit.
    -Y a-t-il seulement un endroit que tu apprécies.
    -Le campus. Je n'apprécie pas encore l'endroit mais c'est le seul où je me sens à l'aise du moins à peu près.
    -Tu finiras par l'apprécier.
    -Encore faut-il que ta futur petite amie me laisse tranquille.
    -Objection je le dis et le redis je ne veux pas sortir avec une quiche.
    -Elle n'a pas vraiment l'air de cet avis. Selon elle vous êtes liés par le destin. Je crois que tu vas avoir du mal à t'en débarrasser maintenant que tu dois jouer les amoureux transis avec elle durant la pièce. J'ai hâte de voir ça.
    -Je vais en faire des cauchemars oui.
    -Mon pauvre je te plains tellement.
    Je me mets à rire.
    -Toi tu as de la chance d'être habillé pour aller à la fête, sinon ça ferait déjà un moment que j'aurais régler ton compte.
    Je ne peux pas m'empêcher de rire de plus belle.
    -Tu ne paies rien pour attendre toi. Je me vengerai.
    -Eh bien je vois que l'on s'amuse bien ici. Dit Sophie en entrant dans la pièce. Mais il va falloir y aller la fête va commencer.
    Cette simple phrase à l'effet d'une douche froide, je me calme, me lève, remet dans l'ordre dans mes vêtements avant de dire:
    -On y va


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