• Je range mes affaires dans mon sac, repensant à la lettre de Célia. Il a été décidé que je passerai tout une semaine chez mes parents adoptifs avec Sophie et Alexandre à condition de rattraper les cours que nous manquerons. Je ferme mon sac et le porte jusqu'au couloir. Maintenant il reste à savoir si Plume va accepter de quitter le campus. Je rentre à nouveau dans ma chambre et cherche Plume. Je la trouve recroqueviller sous le bureau s'accrochant à son tissu. Je la regarde et m'approche pour la prendre dans mes bras, elle hésite un peu puis s'avance vers moi et grimpe dans mes bras. Je la caresse et sort de la chambre. Je ferme la porte à clé, attrape la anse de mon sac et me dirige vers la sortie du bâtiment. Je descends les escaliers un casque de musique sur les oreilles, fredonnant la musique. Je sens quelqu'un enlever mon casque de mes oreilles. Je me retourne et me retrouve nez à nez avec Mathilde. Je ne lui avais pas reparlé depuis notre petite altercation. Je soupire.
    -Que me vaut cette honneur?
    Elle sourit comme si je venais de la complimenter avant de répondre:
    -J'en entendu dire que tu allais t'absenter pour la semaine avec Sophie et Alexandre.
    Je la regarde attendant qu'elle continue et elle me regarde comme si j'étais une imbécile qui ne comprenait rien
    -Je me fiches parfaitement de Sophie mais je t'interdis d'entraîner Alexandre dans tes délires gothiques. Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi il reste avec toi et cette imbécile. J'imagine que vous lui faites pitié. Alexandre a un cœur trop bon envers vous.
    Je la regarde, la voilà partie dans un monologue passionné érigé autour d'Alexandre. Je remets mon casque sur mes oreilles et profite d'un moment d'inattention de sa part pour partir. Elle se rend rapidement compte que je suis partie et malgré mon casque je l'entends crier des paroles que je ne comprends pas.

    J'arrive enfin à la voiture et heureusement Mathilde ne m'a pas suivie. Je remarque Alexandre adossé à la voiture. J'enlève mon casque et lui dis:
    - J'ai eu affaire à ta plus grande fan, il n'y a même pas une minute. Elle me disait de ne pas t'embarquer dans mes délires gothiques.
    Il me regarde et décoche un de ses sourire moqueurs.
    - Il faut la comprendre. Je suis un dieu pour elle, alors savoir que je traîne avec une fille assez stupide pour vouloir mourir dès que l'on a le dos tourné...
    -Qui tu traites de fille stupide?
    Il éclate de rire, je reprends:
    -Admettons que tu sois un dieu lequel serais-tu?
    Il fait semblant de réfléchir intensément et répond:
    -Apollon, un dieu magnifique tout comme moi.
    Cette fois c'est à mon tour d'éclater de rire et Alexandre me regarde comme si je venais de l'insulter. Je me calme un peu.
    -Oui, et bien redescend sur terre Apollon parce que nous allons en Enfer.
    Je reprend mon sérieux à cette idée et me dirige vers le coffre de la voiture pour y ranger mon sac. Je regarde ma montre
    -Elle en met du temps Sophie.
    Il me regarde amusé:
    -Et bien c'est une fille
    Je le fusille du regard:
    -Qu'est ce que c'est censé vouloir dire?
    -Que tu n'es pas une fille! Répond-il d'un ton moqueur que je lui connais bien.
    -Et je suis quoi alors?
    -Je dirais que tu es une extraterrestre.
    -Mais oui bien-sur...
    - ALEXANDRE, ESPÉRANCE!!!!
    La voix de Sophie nous sort de cette conversation sans aucun intérêt. Je la regarde arriver en courant traînant sa valise derrière elle. Je lui fais signe. Lorsqu'elle arrive à proximité je lui lance:
    -Tu comptes partir pour un mois?
    Elle me fusille du regard.
    -Dans cette valise se trouve tous ce dont une femme à besoin pour une semaine. Dit-elle fièrement
    Je me tourne vers Alexandre
    -Tu es sûr que ce ne sont pas toutes les filles qui sont des extraterrestres.
    -Et bien ça demande réflexion.
    -Bon ce n'est pas tous mais il est temps de prendre notre voiture pour les Enfers.
    Je leurs souris mais en vérité je ne suis pas enthousiaste à l'idée d'aller dans la maison de mes parents adoptifs. J'ai même un mauvais pressentiment.


    votre commentaire
  • Une semaine est passée depuis l'accident. Je n'ai aucune nouvelle de mes "parents adoptifs. Ils ne se sont pas inquiétés de ce qui m'est arrivé. Mais aujourd'hui je n'y prête plus aucune importance. Nous sommes en week-end, je suis allongée dans l'herbe fraîche près de la cabane. Plume est allongée sur un tissu dont elle ne se sépare jamais. Je la regarde. son ronronnement régulier m'apaise. Je caresse sa fourrure, repensant au début de mon année scolaire. Je me sens toujours mal à cause du décès de mes parents cependant je ne ressens plus le désir de mourir. Je dirais presque que j'ai envie de vivre, pas comme si mon passé n'avait jamais existé, puisqu'il fait partie de mon être, mais en acceptant cette réalité. Toutefois une question me taraude un peu, comment se fait-il que l'on aie réussi à me changer ainsi? On pourrait expliquer ce changement comme étant dû à mon jeune âge, me rendant immature face à des situations complexes. Pourtant la raison est quelque peu différente. Effectivement peut-être que mon problème était en partie dû à mon âge lorsque mes parents sont morts néanmoins je sais pertinemment que la principale cause de mon changement est Sophie et Alexandre. Ils étaient vraiment étranges, Sophie a toujours le sourire aux lèvres, si je devais la décrire en citant sa plus grande qualité, je dirais que son sourire est une arme redoutable. Pour Alexandre c'est un peu plus compliqué, en classe, il reste cool, écoute partiellement les cours, quand il est avec Sophie et moi, il montre sa véritable personnalité, il peut avoir des réactions aussi adultes qu'enfantines. Pour résumer je dirais qu'Alexandre est une énigme vivante. Je souris à cette pensée lorsqu'une voix familière me tire de ma rêverie:
    -Qu'est ce qui est capable de te faire sourire de si bon matin?
    Je regarde Alexandre penché au dessus de moi:
    -Je faisais une analyse comportementale de deux étranges spécimens. Lui répondis-je d'un ton ironique.
    Son expression me montre qu'il a compris de qui je parle. Il me sourit mais ce n'est pas un sourire bienveillant, je dirais plutôt que c'est un rictus moqueur voir même diabolique. Et sans pouvoir me défendre, il vide le contenu de sa bouteille d'eau sur ma tête, faisant sursauter mon chat qui jusque là dormait paisiblement. Je m'apprête à riposter quand Sophie arrive à son tour:
    -Mais vous n'êtes vraiment que des enfants! On ne peut pas vous laisser seul deux minutes.
    Je la regarde:
    -C'est lui qui as commencé. Dis-je en prenant la voix d'une petite fille.
    Je me redresse et prends Plume dans mes bras, elle est trempée. J'enlève ma veste pour l'en envelopper avant de me lever.
    -Je vais dans ma chambre pour sécher correctement Plume et ma tête par la même occasion.
    -On t'accompagne. Me réponds Sophie.
    -Comment ça "on"? s'indigne Alexandre.
    -Je n'ai pas besoin d'une escorte pour aller jusqu'à ma chambre. Restez-là.
    Sur ce je me dirige vers ma chambre.

    J'entre et me dirige vers la salle de bain, j'attrape deux serviettes. J'enveloppe Plume dans l'une et recouvre mes cheveux de l'autre. Je m'assois sur mon lit séchant dans un premier temps Plume. Je remarque alors une lettre posé sur le lit. Je pose Plume sur le lit et prends la lettre. Je ne fais pas attention à l'expéditeur et l'ouvre. Je lis:
    "Espérance,
    Nous avons été mis au courant des récents événements et je ne te cache pas ma déception. Malgré tout les efforts que nous avons fait pour corriger la médiocre éducation que tu as reçue étant plus jeune, tu continues à agir comme une enfant capricieuse. Toutefois ton père pense que nous devons fêter ton anniversaire correctement et te présenter comme notre fille à nos amis. Personnellement j'étais réticente à cette idée mais ton père est persuasif donc je te prierai de te tenir correctement lors de la fête.
    Ps: Si tu as réussi à te faire des amis tu peux les inviter.                                                               

                                                                                                                                                                                Célia"

     

    Je plie la feuille et la range dans ma poche. Je tremble. Comment peut-elle se permettre de parler de mon passé ainsi? Je m'allonge sur le lit, fixant le plafond. je tente de me calmer. Je me relève et prends Plume dans mes bras. Je la caresse doucement. Je finis par quitter ma chambre et retourne voir Sophie et Alexandre.

    Je traîne dans le bois en réfléchissant. J'arrive, trop rapidement à mon goût, près de Sophie et d'Alexandre. Je m'assois en silence dans l'herbe. Je pose Plume puis m'allonge. J'entends Sophie s'approcher de moi:
    -C'est étrange que tu ne parles pas. Je me relève légèrement.
    -Disons que je suis un peu contrariée.
    -C'est à cause de la bouteille d'eau. Me demande Alexandre en s'asseyant à côté de moi.
    -Hmm... je pourrais l'être mais pour une fois ce n'est pas contre toi que je dirige ma colère.
    Je tire la lettre de ma poche et lui tends. Sophie s'assoie à côté de moi. Alexandre lit la lettre à haute voix pour Sophie. A la fin il regarde une nouvelle fois la lettre sans rien dire. Sophie est un peu plus expressive:
    -Elle est sérieuse?!
    Je la regarde en souriant,
    -Il ne fallait pas s'attendre à autre chose de sa part.
    Je me tourne vers Alexandre et tends la main pour récupérer la lettre. Alexandre me regarde puis déchire la lettre avant d'ajouter:
    -On t'accompagne


    votre commentaire
  • Une semaine est passée depuis l'accident. Je n'ai aucune nouvelle de mes "parents adoptifs. Ils ne se sont pas inquiétés de ce qui m'est arrivé. Mais aujourd'hui je n'y prête plus aucune importance. Nous sommes en week-end, je suis allongée dans l'herbe fraîche près de la cabane. Plume est allongée sur un tissu dont elle ne se sépare jamais. Je la regarde. son ronronnement régulier m'apaise. Je caresse sa fourrure, repensant au début de mon année scolaire. Je me sens toujours mal à cause du décès de mes parents cependant je ne ressens plus le désir de mourir. Je dirais presque que j'ai envie de vivre, pas comme si mon passé n'avait jamais existé, puisqu'il fait partie de mon être, mais en acceptant cette réalité. Toutefois une question me taraude un peu, comment se fait-il que l'on aie réussi à me changer ainsi?


    votre commentaire
  • Je n'ai pas pu poster de chapitres pendant un long moment à cause d'événements personnels et autres problèmes qui m'ont retardé. Pour me faire pardonner je vais poster si j'y arrive un chapitre par jour pour rattraper le retard pris pendant ces deux mois de samedi 19/12 au 25/12.

    The Black day qui est très fatiguée


    votre commentaire
  • Aujourd'hui je reprends les cours avec une certaine appréhension. Je ne suis pas inquiète pour les cours mais la discussion qu'Alexandre et moi avons eu se répète dans ma tête. Je ne comprends pas. Pourquoi m'a-t-il dit cela? Pourquoi m'a-t-il rendu mon couteau? Et enfin, pourquoi m'a-t-il prise dans ses bras? Alors j'appréhende le moment où nous nous verrons. Je ne pourrai pas l'éviter puisque lui et Sophie doivent rester avec moi à cause de ma soudaine envie de suicide... On toque, je me lève automatiquement, toujours plongée dans mes pensées pour trouver une solution à mon problème. J'ouvre. Je regarde mon visiteur, je suspends tous mes gestes comme pétrifiée. Je n'arrive pas à y croire. Le problème que j'essayais à tout prix d'éviter se trouve devant moi. Il me regarde sans rien dire. Après une minute de silence qui semble durer des heures je décide de prendre la parole en tentant de paraître calme:

    "- On doit y aller c'est ça?"

    Il acquiesce simplement, mais ne bouge pas, les yeux toujours rivés sur mon visage.

    "-J'ai quelque chose sur le visage?

    -...Non. Je me disais juste que c'est dommage de cacher ton œil gauche avec tes cheveux."

    Et d'un geste aussi doux que rapide il ballait ma mèche du revers de sa main, puis se retourne avant d'ajouter:

    "On y va?"

    Je me précipite dans ma chambre pour attraper mon sac, et sors rapidement de ma chambre avant de la fermer. Alexandre a déjà un peu avancé mais il n'est pas très loin. Je le regarde de dos. J'ai le cœur qui bât à cent à l'heure. Il faut que je me calme. J'essaye de me calmer. Je me focalise sur ma respiration et les battements de mon cœur ne faisant plus attention à ce qui m'entoure. Mon rythme cardiaque redevient normal. Je continue à marcher sans prêter attention à rien. Puis je sens un choc. Je remets tous mes sens en alerte. Et il ne me faut pas plus d'une seconde pour comprendre d'où vient le choc et à mon cœur de s'emballer de nouveau. Je suis entrée dans Alexandre qui n'est pas dos à moi mais face à moi. Il se met à parler:

    "C'est bon t'es revenue parmi nous?"

    Je hoche la tête, incapable de dire un seul mot. Il reprend:

    "Bon, pendant que ton cerveau était en mode hors connexion, j'étais entrain de te dire que j'avais les cours en double pour toi."

    Il sort de son sac une pochette rouge et me la tend:

    "-Tous les cours que tu as loupés sont dedans.

    -Merci."

    Je range la pochette maladroitement en évitant son regard. Je me remets en marche pour éviter d'avoir à lui parler plus longtemps. Je regarde ma montre et m'exclame:

    "-On va être en retard."

    Je ne laisse pas le temps à Alexandre de réagir que je me mets à courir. Nous arrivons essoufflés devant la salle. Les élèves sont en rang et se taisent tous dès que l'on arrive. Bien que je pense que la raison de leur silence n'est pas due à notre arrivée quelque peu étrange mais plutôt à cause de moi. Je rigole, retrouvant toute mon assurance:

    "-Les rumeurs vont vites, on dirait. Peut-on savoir laquelle est la raison de se silence de mort?"

    Dès que j'ai prononcé le mot mort les élèves ont fui mon regard et je comprends:

    "- Je vois... Alors vous avez eu vent de l'affaire d'hier. C'est normal cette affaire est publique." dis-je d'un ton sarcastique.

    Je marche doucement à la recherche d'une personne bien précise. Je finis par la trouver et me tourne vers elle. Je souris:

    "- Si je veux savoir qui est la source alors autant demandé à une experte en la matière. N'est-ce pas Mathilde?"

    Elle tremble légèrement, avant de répondre:

    "-Je n'y suis pour rien du tout et même si c'était le cas personne ne te croirait car tu n'as aucune preuve.

    -Oui donc autant abandonner l'idée. A vrai dire je voulais te demander ce qui c'était passé entre Alexandre et toi avant-hier car j'imagine qu'Alexandre t'a gracieusement éviter une humiliation en publique."

    Son regard de chien battu me suffit pour comprendre qu'Alexandre ne l'a pas ratée et cela me suffit. Je me dirige vers la fin du rang comme à mon habitude et j'y retrouve Sophie. La cloche sonne dans les haut-parleurs. Nous entrons en cour. La journée se déroule sans rien de particulier et nous quittons la classe vers seize heure. Je m'apprête à retourner dans ma chambre quand Sophie m'attrape par le bras et me dis:

    "Viens, on va à la cabane."

    Je la suis sans résister. Je m'assois dehors, adossée à la cabane. Sophie me sourit avant d'annoncer:

    "Vous deux, vous ne bougez pas, je reviens bientôt."

    Je la regarde partir intriguée puis je réalise la situation lorsqu'Alexandre s'allonge à côté de moi, je m'exclame:

    "-Qu'est ce que tu fais?!

    -Je me repose sa ne se voit pas. Tu sais garder une bête ce n'est pas de tous repos.

    -Qui tu traites de bête.

    D'un mouvement rapide, je lui attrape les deux poignets d'une main et met l'autre sur sa gorge. Il répond:

    " Tu vois qu'est ce que je te disais, une vraie bête."

    Et sans rien comprendre, il inverse les rôles. Je me débats en vain. Je le regarde avant d'ajouter:

    "Je déteste perdre."

    Il me regarde me lâche et dit:

    "Alors dans ce cas là ne perds contre personne."

    Je souris et d'un geste rapide sort et débouche un petit flacon. Il s'affaisse. Je regarde ma montre, 5 minute de tranquillité. Quelques secondes plus tard Sophie revient les bras chargés. Je me précipite pour l'aider. Elle me remercie puis regarde le corps d'Alexandre que j'avais adossé au mur de la cabane. Elle me regarde et je lui répond:

    "-Il va se réveiller dans quelques minutes ne t'inquiète pas c'est juste qu'il m'a un peu cherchée. Sinon tu as besoin d'un coup de main?

    -Non c'est bon, mais si tu veux te rendre utile essaye de réveiller un peu Alexandre.

    -Ok." soupirai-je

    Je fouille dans mon sac et fini par trouver la seconde fiole que je débouche et fais sentir à Alexandre. Je me penche pour observer la réaction, il ouvre un peu les yeux. Je range la fiole et m'apprête à me relever quand Alexandre m'attire vers lui et me prend dans ses bras je le repousse, et lui dit:

    "Il serait temps de te réveiller je suis pas ta princesse."

    Je me retourne vers Sophie et lui dit:

    "C'est bon il est réveillé."

    Elle me fait signe de m'asseoir sur la nappe de pique nique à côté d'elle. Je m’exécute. Alexandre nous rejoint, encore un peu dans les vapes. Sophie me sourit et me dit:

    " A cause de ta petite dépression hier on a pas eu le temps de te le souhaite mais joyeux anniversaire." Elle me tend une boite percée.

    Je l'ouvre. Dedans une petite boule de poils noir dort à l'intérieur. Un petit chaton. Je l'attrape doucement et le prend dans mes bras. Je regarde Sophie et la remercie ainsi qu'Alexandre qui ajoute:

    "Bon faudrait peut-être que tu lui donnes un nom. C'est une femelle."

    Je réfléchis:

    "-Pourquoi pas plume?

    -Je suis d'accord. Dit Sophie

    -Ça passe. Ajoute Alexandre

    -Alors voici une nouvelle habitante, pas vrai Plume?"


    votre commentaire