• Voici l'extrait du chapitre 12:

    "Ce jour-là n'était pas un jour ordinaire pour moi, c'était le jour où je fêtais ma septième année. J'étais encore petite innocente et remplie de joie de vivre. Comme toute les petites filles, j'adorais les anniversaires surtout quand c'était le mien. Mais qui aurait que ce jour fantastique allait se transformer en véritable cauchemard éveillé."

    Voilà j'espère que ça vous a plus.

    The Black Day


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  • Aujourd'hui nous devons répéter la pièce. Je suis assise en tailleur sur l'une des tables que nous avons poussées au fond de la classe. Débarrassé de celles-ci, la salle offre un grand espace pour répéter correctement. Je regarde les élèves qui fourmillent dans la classe. Le spectacle est plutôt amusant mais mes pensées reviennent à la rapidité du temps qui s'écoule. Les secondes qui s'égrainent une à une, se transformant en minutes, les minutes en heures, les heures en jours, les jours en semaine. Comme si le sablier du temps s'accélérait pour me rapprocher plus vite du jour maudit.

    "Nous allons réviser la scène du combat dans laquelle le valet de cœur tente de poignarder Alice dans son dos. Les personnages d'Alice, du chapelier et du valet viennent devant nous." Annonça Mme AMAYA.

    Mathilde rejoint le centre du groupe en première, un sourire triomphant affiché sur son visage. Alexandre la suit, impassible. Je les rejoins sans rien dire.

    "Bien. Cette scène est très importante, le valet est allongé au sol. Alice lui a laissé la vie sauve pensant qu'il se rendrait, mais celui-ci n'étant pas de cet avis s'emparera de son poignard et se relèvera tandis qu'Alice ne fera plus attention au combat et le valet tentera de la poignarder. Après c'est à vous d'improviser comme je vous l'ai dit la fin du combat n'a pas encore été décidée."

    Je m'allonge sur le sol. Un sourire moqueur se dessine sur le visage de Mathilde. Je sens la colère qui monte en moi mais je tente de garder mon sang froid malgré tout.

    Notre professeur nous donne l'ordre de commencer. Mathilde me fait face quelques instants avant de s'éloigner et de dire:

    "Je te laisse la vie sauve, mais sache que la prochaine fois je ne serai pas aussi clémente."

    A ce moment là je ne sais pas qui de nous deux est la méchante dans cette histoire. Elle me tourne le dos ce qui signifie que je dois tenter de la poignarder maintenant. Je saisis le faux poignard. Me relève et m'approche d'elle. Je le lève et celui-ci apparaît dans mon champ de vison. Ma vue se trouble alors et je vois les murs tachés de sang. Soudainement, l'arme pèse lourd dans ma main. Je la lâche brutalement et l'entends rebondir sur le sol. Je regarde mes mains, elles sont devenues rouges, la lame du poignard est tachée elle aussi. J'ai l'impression que le sol va s'effondrer. Je recule, j'entends des voix. J'ai l'impression de devenir folle. Je voudrais hurler mais aucun son ne sort. Prise de panique je sors de la salle en courant sous les regards ébahis de mes camarades. Je cours sans savoir vraiment où je veux aller. Mes jambes finissent par me guider vers la cabane. Je finis par y arriver et y entre précipitamment. J'ai l'impression que ma tête va exploser. Je me dirige vers le fond de celle-ci en titubant. Je m'assois dans un coin sombre, les genoux sous le menton. Je reste là immobile, fermant les yeux comme une enfant qui à peur d'un film d'horreur. Sauf que personne ne viendra et ne me dira que tous ça n'est pas réel, que rien ne s'est passé. Pourtant mon passé est bien réel. Il a beau ressembler en tout point à un cauchemar, ce n'en est pas un. J'ai peur, peur que tout recommence comme il y a 7 ans. J'entends encore ses cris dans ma tête, ses cris qui me hante à l'approche de ce jour maudit. Je me souviens de tous dans les moindres détails. Tout est de ma faute, je n'ai rien fait pour les en empêcher. La poignée délabrée de la cabane tourne dans un bruit terrifiant. Je tremble. Une silhouette apparaît, une silhouette sombre dont je ne vois pas le visage. Elle s'approche de moi, je me pétrifie, je voudrais que tout ne soit qu'un mauvais rêve, que je me réveille. Mais la silhouette s'approche et me dit avec une voix familière:

    "C'est moi, calme toi."

    Je reconnais Sophie. Elle a le réflexe que j'espérais en me prenant la main. Les larmes commencent à ruisseler sur mon visage. Je voudrais arrêter de pleurer mais je ne peux pas, comme si tout ressortait d'un seul coup. Je n'ose même pas la regarder dans les yeux, j'ai trop honte. Je finis par me calmer. Sophie est toujours là en souriant doucement. Elle me pose la question que je redoute tant:

    "Est-ce que tu peux m'expliquer ce qui t'a mis dans cet état?

    J'aurais aimé ne pas répondre, pourtant je me sens obliger de tout lui raconter, me confier:

    "D'accord mais je ne le dirais qu'une seul fois."


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  • Les jours ont passé et je me suis habituée à la présence de Sophie. J'ai eu plusieurs fois des malaises et heureusement elle était là. Elle me parle régulièrement, et c'est devenu un réflexe de l'attendre à la fin des cours. Elle a néanmoins toujours respecter la règle que je lui est imposée sur mon passé car je ne voudrais pas la détruire. C'est une fille débordante d'énergie positive et en aucun cas je ne voudrais qu'elle la perdre.

    Nous marchons en direction de nôtre prochain cours et nous discutons du mystérieux projet que Mme AMAYA voudrait mettre en place en français. Je m'arrête prise d'un léger vertige. Sophie fait de même et me regarde avant de me dire avec ce regard inquiet que j'apprécie autant que je le déteste:

    "Est ce que ça va? Tu veux qu'on aille à l'infirmerie?"

    Je lui répond avec toute la gentillesse dont je peux être capable:

    "Non, ce n'est rien, je suis juste un peu fatiguée, ne t'inquiète pas."

    Une question me brûle les lèvres, je sais que la réponse qu'elle me donnera me fera plus de mal qu'autre chose, mais je ne mérite pas de me sentir bien.

    "Quel jour sommes-nous?"

    " On est mercredi 29 octobre mais pourquoi cette question?"

    "Juste pour savoir."

    Je dois surement pâlir puisque Sophie me regarde avec un regard encore plus insistant. La sonnerie nous réveille et nous courons en direction de la salle de classe. Nous nous rangeons avec les autres élèves. Nous nous asseyons. Mme AMAYA nous regarde et fait l'appel puis s'adresse à la classe:

    "Bonjour à vous, aujourd'hui nous allons commencer un nouveau projet. Nous allons monter une pièce de théâtre. Je vous distribue vos rôles tout en vous résumant l'histoire. C'est une histoire assez enfantine mais c'est comme ça, vous n'avez pas le choix. J'espère pour vous que vous connaissez tous l'histoire d'Alice au pays des merveilles, car c'est ce que nous allons jouer. Dans cette version le début est le même que celui de la version original mais à la fin lorsque Alice est capturé au lieu de lui faire couper la tête Alice et le chapelier affronteront le valet de cœur. La fin du combat n'est pas encore définie mais nous tenterons plusieurs dénouement. J'allais oublier un détail, sachez que dans cette version le chapelier et Alice sont amoureux."

    Les élèves semblent tous heureux de devoir jouer cette pièce. Mme AMAYA continue:

    "Je viens de vous parler des rôles principaux, mais il y a bien sur beaucoup d'autre rôles. J'espère que vous êtes d'accord, de toute façon vous n'avez pas le choix."

    Un oui d'approbation de tous les élèves répondit à Mme AMAYA. Un cri suraigu retentit dans la classe et tous le monde se tourne vers Mathilde et qui elle s'exclama:

    "J'ai le premier rôle, je suis Alice!!! Qui est le chapelier?!"

    Un murmure parcourt la classe, cette question à attisée la curiosité de plus d'un. Mme AMAYA semble s'amuser de cette situation. Je regarde ma feuille puis celle d'Alexandre, c'est le chapelier. Je reste là. Alexandre regarde autour de lui avant de se lever et de dire:

    "Je suis le chapelier fou de l'histoire."

    La réaction de Mathilde et des autres filles ne se fait pas attendre. C'est Mathilde qui prend la parole en première.

    " Je ne pense pas que ce soit de la chance mais plutôt la destinée. Nous sommes liés ça ne fait aucun doute. Je suis sûre que c'est un présage, que ça ne peut être qu'un signe du destin et que nous formerions un couple fantastique."

    Il répond du tac au tac, hésitant entre être exaspéré ou être énervé:

    "Tu sais je ne pense pas me mettre en couple avec quelqu'un et encore moins avec une quiche comme toi."

    A ce moment là je ne peux pas m'empêcher de refouler un fou rire. Il faut dire que la comparaison est très proche de la réalité. Hélas ce rire ne passe pas inaperçu et m'apporte les foudres de Mathilde qui ajoute:

    "Et qui es tu pour t'adresser à moi de la sorte?"

    Je refoule difficilement un nouveau fou rire face au dires de Mathilde, qui semble se prendre pour une princesse. Un sourire narquois s'étire sur mes lèvres tandis que je lui réplique:

    "Moi, je ne suis qu'une fille parmi tant d'autres mais je suis le méchant valet de cœur."

     

     

     


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  • Extrait du chapitre 10:

    "Les jours ont passé et je me suis habituée à la présence de Sophie. J'ai eu plusieurs fois des malaises et heureusement elle était là. Elle me parle régulièrement, et c'est devenu un réflexe de l'attendre à la fin des cours. Elle a néanmoins toujours respecter la règle que je lui est imposée sur mon passé car je ne voudras pas la détruire. C'est une fille débordante d'énergie positive et en aucun cas je ne voudrais qu'elle la perdre"

    Voilà j'espère que ça vous a plus.

    The Black Day qui travaille


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  • Le chapitre 9 est disponible depuis hier

     


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