• Une large grille métallique, semblable à celle d'une prison bien que plus esthétique, s'ouvre devant nous dans un léger grincement. Je suis entourée de plusieurs élèves et d'adultes, peut-être leurs parents. John, le majordome, m'accompagne. C'est un homme de grande taille aux cheveux noir coupés courts. Nous entrons une fois les grilles complétement ouvertes. Devant nous se dresse un imposant bâtiment qui, d'après la brochure, possède trois étages; le   rez-de-chaussée est réservé à la cantine, la bibliothèque, et d'autres salles pour les clubs. Le premier étage est utilisé pour les cours et le deuxième est divisé en deux parties, à droite les filles, à gauche les garçons. Dans ce bâtiment il n'y a que deux classes, la classe midi et la classe minuit, qui sont toute deux mixtes, bien qu'il y ait une forte majorité de garçons. Nos classes nous seront attribuées lors de la réunion se tenant dans 10 minutes, le temps de transporter nos affaires dans nos chambres.

    Mes affaires sont toutes dans ma chambre. John étant reparti, je décide de descendre. Je croise quelques élèves qui se rendent eux aussi dans la salle de conférence. Une fois dans là-bas, je m'assois sur une chaise un peu à l'écart de la masse d'élèves. Un garçon est assis quelques chaises plus loin en train de lire, mais je n'y prête pas plus d'attention. Les pas de la principale résonnent dans le couloir, imposant le silence instantanément. Elle entre, monte sur l'estrade dans un silence des plus total. Deux professeurs la suivent: un homme et une femme. La directrice est une femme de petite taille, les cheveux bruns coupés en un carré soigné. L'homme qui la suivait avait les cheveux gris en bataille et portait une veste de scientifique. La femme, elle, était l'opposé de l'homme. Une tenue soigné, ses cheveux blonds platines regroupés en un élégant chignon. Cette femme dégageait une aura puissante et inspirait le respect. La voix de la proviseur résonna dans la salle. Durant près d'une heure elle nous expliqua le fonctionnement de la pension et conclut en nous attribuant nos classes. Je suis dans la classe minuit. Nous quittons la salle, la proviseur nous a accordé quartier libre jusqu'à dix-neuf heures et il est exactement dix-huit heures sept minutes et quarante-trois secondes.

    J'arpente les jardins de long en large, cherchant la tranquillité. A la fin d'un petit sentier de terre à peine visible, qui parcoure une partie du bois, trône une petite cabane délabrée. Elle n'est pas trop détruite, quelques coups de marteau suffiront à la réparer. J'entre, et trouve une boite de clous renversée par terre. A gauche deux pierres supportent une vielle planche de bois faisant surement office de table. Je trouve dans un coin un vieux drap poussiéreux que j'étale sur le sol devant la "table". Je pose mon sac en bandoulière avant de ramasser les clous jonchant le sol ainsi qu'une pierre qui me servira de marteau. Le toit en tôle ondulé me semble en bon état seul les murs fait de planches en bois seront à réparer. Ce n'aura pas été très compliqué, je n'ai eu qu'à remettre des clous là où il en manquait. Il est dix-huit heures quarante-sept minutes et douze secondes, sachant qu'il ne me faut deux minutes pour rejoindre le bâtiment, il me reste environ onze minutes. Je prends mon carnet, ma seul liberté dans cette cage. Je griffonne quelques mots qui me viennent à l'esprit ainsi que quelques petits dessins sur une page. Il me reste trois minutes et cinquante-sept secondes avant de partir. Je range mon carnet et sors mon couteau suisse. La porte est plutôt solide, je décide de graver dessus une paire d'ailes refermées. En deux minutes et trente-six secondes ma gravure est terminée. Je range toutes mes affaires et retourne au bâtiment.

    Je prends le temps de manger avant de monter à l'étage des dortoirs. Une fois dans ma chambre, je me change après une rapide douche. Je range le peu d'affaires que j'ai apporté ici. Je m'allonge dans le lit et fixe le plafond, remarquant par la même occasion la moindre imperfection. Je finis par fermer les yeux et sombrer dans un sommeil partiel. Je me réveille le lendemain matin à six heures et sept minutes. Je me lève avec encore quelques images de mes cauchemars en tête. Je me prépare et fais mon lit. J'attrape ma sacoche avant de sortir de la chambre à six heures et trente-trois minutes. Je vais au réfectoire vide pour y prendre mon petit déjeuner. Je mange en silence puis sort pour aller à la cabane. Je m'assoie en m'adossant à un des murs et me mets à écouter de la musique. Après un long moment je me relève et consulte l'heure sur mon portable. Sept heures cinquante deux minutes. Je rentre au bâtiments et monte jusqu'au premier étage. Je m'adosse au murs de la salle de classe.

    La sonnerie retentit, avertissant que le début du premier cours aurait lieu dans cinq minutes. Aujourd'hui est mon premier jour de cours dans cette école.


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    Il est possible de commenter les chapitres que je mets en ligne.

    J'aimerais que vous me donniez vos avis, si vous avez des questions...

    Voilà sur ce  à plus.

    The Black Day

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  • Des modifications ont été apportées au chapitre 2 de "Espérance".

    Veuillez m'excuser pour les erreurs trouvées dans certains chapitres.

    Bien à vous The Black Day


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  • Découvrez les livres que j'écris  et retrouvez facilement vos chapitres préférés:

    aujourd'hui il n'y sur ce blog qu'un seul livre,  "Espérance", mais un autre livre est en cours d'écriture, je l'ai mis en pause pour pouvoir avancer rapidement sur "Espérance"  donc un message et une nouvelle rubrique vous indiquera l'arrivée du nouveau livre.

    Je posterai un message sur l'Accueil à chaque nouveau chapitre. Aujourd'hui le chapitre 1 et 2 de Espérance sont disponibles.

    Voilà, j'essaye d'écrire le plus rapidement possible donc parfois il est possible que je relise certains chapitres pour les modifier et vous en serez avertis sur la page d'Accueil du blog. Il m'arrivera peut-être de manquer d'inspiration ou de manquer tout simplement de temps donc les chapitres ne sont pas forcément publier à date régulière mais voilà pour l'instant c'est comme ça sur ce je vous dis à plus!


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  • Face à un miroir je contemple ce qui devra être mon uniforme durant toute cette année scolaire en prison. Une jupe rouge quadrillée plissée et une veste bordeaux. Pour être digne des écoles les plus chics nous avons droit à une chemise blanche, classique, mais aussi, et sans doute l’élément le plus important, la cravate rouge rayée en diagonale avec l’emblème de l’école, un Phoenix, brodé dessus. L’école permet tout de même une légère customisation si les élèves le souhaitent. Pendant que Célia me vante les mérites de l’école, je réfléchis aux modifications que je pourrais apporter à cet uniforme sans prendre en compte le mot " légère ".

    Une fois Célia ayant quittée la pièce et permettant à mes oreilles de se reposer, je recherche la boite à couture. Je finis par la trouver après dix minutes dans l’un des nombreux cartons n’étant pas encore déballés. Je la monte ensuite dans ma chambre. Les murs sont blancs sauf celui contre lequel est appuyé mon lit qui est noir. Pendant les vacances j’ai réalisé une peinture d’un Phoenix blanc juste au-dessus de mon lit et j'ai collé quelques têtes de morts noirs sur les murs blancs. Un lit rayé noir et blanc, dans un coin un bureau en métal d’angle avec sur un bord mon ordinateur portable et sur l’autre un espace pour travailler. Et juste à côté des étagères grises fixées au mur, contenant de nombreux livres. Sur le mur de gauche, en entrant, se trouve une porte menant à ma salle de bain, et en face, à côté de mon lit un immense placard incrusté dans le mur pour mes vêtements, sacs, et quelques jeux.

    Je m’installe à mon bureau et sort de mon placard quelques morceaux de tissus. Je me crée un ras du cou avec un morceau de tissus bordeaux, une sorte de dentelle noir et une attache. Je repense ensuite à la veste qui me paraissait si triste, l’emblème de l’école me plait beaucoup, d’ailleurs se doit être l’une des rares choses qui me plaisent dans cette prison. Je prends un long bout de tissus noir sur lequel à l’aide d’une craie blanche je redessine l’emblème de l’école de sorte que le Phoenix s’étale sur tout mon dos. Je découpe et coud à la main la pièce. Pour terminer l’uniforme je perce quelques trous sur chaque ballerine, pour y placer des clous de métal . Mon uniforme est enfin achevé et le résultat n’est pas horrible.

    Demain, je devrais déplacer quelques affaires à moi dans ma chambre de la pension. Célia a tenu à me faire plaisir en demandant une chambre à l’identique de celle de la maison, j’ai tout de même tenu à refaire le Phoenix moi-même sans qu’ils y voient d’objection. Je rassemble mes dernières affaires, certains vêtements, mon ordinateur, ma brosse à cheveux… . Une fois tout cela terminé je m’écroule sur mon lit avant d’être rappelée à l’ordre parce que je suis en retard pour le diner, j'ai une minute et douze seconde de retard d'après la précision de Célia. Je me lave les mains et enfile mes chaussons avant de descendre pour les rejoindre à table. Lorsque l’on dîne « en famille » Pierre regarde les informations sur l’écran plat du salon visible depuis la salle à manger, Célia lui parle de ces dernières trouvailles en matière de mode et moi je suis assise mangeant sans parler. Parfois Pierre ou Célia me demande si j’ai des notes ou bien quelque chose qu’ils devraient signer mais aucune discussion réelle. Une fois mon repas terminé je demande la permission de sortir de table , avant de monter dans ma chambre me préparer pour dormir et m’installer dans mon lit en lisant ou avec mon carnet jusqu’à vingt et une heure trente.

    Demain je devrai me réveiller aux aurores afin d'avoir le temps de me préparer, et de faire le trajet pour arriver à l'heure, les grilles de l'établissement ouvrent à 8 heures. Mes affaires sont posées sur la chaise de mon bureau et tout est prêt pour partir.


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