• Chapitre 21

    Le silence règne dans la pièce. Je jette un rapide regard à mes amis qui sont concentrés sur leur repas. Je regarde ensuite Célia, qui regarde son dernier téléphone portable, et Pierre, qui est concentré sur son journal. Je soupire. Je ne touche pas à mon assiette, je veux juste quitter cet endroit rapidement. Je ne peux plus supporter cette atmosphère, je me lève et débarrasse mon assiette. Célia daigne enfin porter son attention sur autre chose que son téléphone portable. Elle réagit comme si je venais de m'énerver:
    -Que fais-tu? Rassis-toi immédiatement.
    -Je ne vois pas pourquoi je resterai plus longtemps à cette table.
    -Tu dois m'obéir je suis ta mère.
    -Tu n'es pas ma mère. Et quand bien-même tu voudrais que je te considère comme une mère commence par te comporter comme tel.
    -Comment oses-tu? Et toi dis quelque chose. dit-elle en s'adressant à Pierre
    Pierre lève les yeux de son journal et nous regarde tour à tour Célia et moi.
    -Laisse la faire, elle doit être fatigué et elle a le droit de se reposer.
    Célia fait une moue indigné, s'apprête à dire quelque chose puis se ravise. Je regarde Sophie et Alexandre, ils auront bientôt finit de manger.
    -Vous pourrez monter quand vous aurez finit de manger.
    Sur ce je monte les escaliers et vais dans ma chambre. Je sors de mon sac une gamelle et de la nourriture pour chat. Je cherche rapidement Plume des yeux. Comme à son habitude, à l'école, elle dort en boule sur le lit. Je m'approche et la caresse doucement. Elle relève la tête tout en ronronnant. Je lui approche la gamelle et elle se met à manger. Je la regarde et ris.
    -Tu mène vraiment une vie de princesse, repas dans le lit, personne pour te dire quoi faire et tu obtient tout ce que tu veux.
    -Mon dieu la voilà qui devient folle, dit-Alexandre derrière mon dos.
    Je me retourne un peu surprise:
    -Depuis combien de temps es-tu là?
    -Depuis le moment où tu t'es mise à rire.
    -Tu aurais pu me prévenir. Ca ne se fait pas d'espionner les gens.
    -Eh bien le spectacle était assez amusant et je ne suis pas resté planté là à te regarder pendant de longues minutes, je me trompe.
    -Non, mais bon changeons de sujet où est Sophie?
    -Elle arrive, elle termine l'interrogatoire de ta mère.
    -De un ce n'est pas mère et de deux qu'est ce qu'elle lui demande.
    -Au rien de bien étrange, comment nous t'avons rencontré, comment nous sommes devenus amis etcetera.
    -Je vois, donc Sophie ne devrait pas trop tarder.
    Je m'assois sur le lit. Je fais signe à Alexandre de s'asseoir aussi mais il préfère restez debout. Il regarde tout autour de lui et finit par dire:
    - Ta chambre ici et celle de l'école son identique.
    Il s'arrête un instant et se met à fixer le phœnix, puis reprend:
    -Je me demandais qui a fait le phœnix?
    -C'est moi.
    Il me regarde surpris.
    -Quoi, tu trouves que c'est impossible pour moi?
    Il sourit
    -Non, je suis un peu surpris c'est tout.
    J'entends du bruit dans l'escalier
    -Quelqu'un arrive, ça doit être Sophie.
    Effectivement Sophie entre dans la chambre tout sourire. Je la regarde sans comprendre.
    -Qu'est ce qu'il y a?
    Elle sourit toujours sans rien dire. Le silence de Sophie a surement du attiser la curiosité d'Alexandre car il reprend:
    -Aller crache le morceau. Qu'Est-ce qui te fait sourire autant.
    Alors elle se décide et parle:
    -Demain aura lieu la fête d'anniversaire d'Espérance et Célia m'a demandé de la préparer pour demain.
    -Je refuse.
    -S'il te plaît laisse moi faire, d'accord?
    -N-O-N
    -De toute façon tu n'as pas le choix. Désolé Alexandre mais j'ai beaucoup de travail, si tu vois ce que je veux dire.
    -Ne t'excuse pas, j'ai hâte de voir le résultat. Tout ça promet d'être très intéressant.
    Je m'énerve:
    -Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi.
    Il sourit, fait mine de ne pas m'avoir entendu et sort de la chambre tandis que Sophie se met à sortir une à une les affaires de mon armoire. Je m'assois dans le fauteuil de mon bureau. Je me mets à dessiner sur une feuille au stylo des motifs sans aucun sens. Je me réfléchis sur une façon de me sortir de cette situation. je trouve finalement une alternative mais avant il faut que je poses quelques questions à Sophie.
    -Tu cherches quoi?
    Sophie relève la tête et me réponds :
    -Une robe.
    -J'en ai quelques une.
    -Tu parles de celles aux couleurs sombres?
    Je hoche la tête.
    -Hors de question, réplique Sophie.
    -Elles sont jolies pourtant.
    -Elles sont tristes, me corrige-t-elle.
    -Je vois.
    -Tu n'as pas quelque chose de plus joyeux?
    Touché, je souris.
    -Joyeux, je ne sais pas mais avec une belle couleur, oui.
    -Rassure moi, elle n'est pas rouge sang.
    Coulé, me dis-je.
    -Non.
    Je m'approche du placard. Je sors une petite clef de ma poche. Je m'accroupis et lui montre une petite porte que j'ouvre. Je prend une boite blanche et referme la porte. J'ouvre la boite et étale le contenu sur mon lit de façon à voir toute la tenue. Une robe d'un bleu si clair que l'on pourrait le croire délavé. La robe possédait une ceinture en tissu d'un bleu métallique magnifique. la tenue était accompagné d'un collier et de boucle d'oreille dont le pendentif et les pierres pendantes des boucles étaient du même bleu que la ceinture. les ballerines étaient aussi de ce bleu métallique. Je regarde Sophie qui contemplait la robe arborant un grand sourire.
    -Elle est parfaite, dit-elle.
    -Maintenant que tu connais ma tenue, je veux voir la tienne.
    -Pas de problème.
    Elle part chercher sa tenue pendant que je range soigneusement mes vêtements.
    Le véritable combat commence demain, me dis-je.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :